15 février 2009

L'Etrange Histoire de Benjamin Button


Curieux destin que le sien… Mais également, quelle belle histoire que celle-ci !
L’étrange histoire de Benjamin Button.
.
Certes, elle est étrange, sa vie, y’a pô à dire, étrange… et magique. Tu connais l’affaire, Ô Hôte Cinéphile, Benjamin, c’est un enfant qui né vieux. Paradoxal n’est-il pas ? Car en vérité, il ne nait pas vieux, parce que c’est humainement impossible, on nait quand on nait, et quand on nait, c’est pas vieux, c’est jeune, c’est extrêmement jeune même, me permettrais-je de dire. Donc il ne peut pas naitre vieux, mais il né à l’âge de zéro an, comme tout le monde ! Disons que ce Benjamin né avec l’allure d’un bébé, certes, mais bébé ridé de vieillesse, avec toutes les maladies propres à ladite vieillesse, à savoir de l’arthrose, des problèmes de vue et autres réjouissances. Étrange ? Oui, en effet, le terme est acceptable. Et alors qu’on penserait qu’il ne tiendrait pas trois jours dans cet état, môsieur va entrer dans la vie dans le sens inverse de toa et moa. Benjamin, en même temps qu’il vieillit en âge, rajeunit en apparence…
.
Histoire farfelue au scénario pour le moins original, il fallait y penser.
Et ils l’ont réussi avec brio.
Car évidemment, une vie ne vaut pas la peine d’être vécue si ce connard de Joufflu ne venait pas pinailler et torturer les gens avec ses flèches hasardeuses et tranchantes… Ne t’en fait pô, Ô Emotif Hôte, le petit Benjamin va tomber amoureux, et de cet amour va émerger cette tendre, cette exceptionnelle, cette merveilleuse histoire qui ne peut exister que sur les écrans.
.
Un amour impossible, évidemment, dont l’issue est connue de tous, mais ce n’est pas ça qui importe ! Regarde, c’est comme dans Titanic, on le sait très bien que Léo va y passer à cause de ce foutu iceberg, et c’est pas pour autant qu’on va bouder le film ! Ben c’est pareil pour Benjamin Button : on connait la trame avant même de s’assoir sur son siège, et ça n’enlève rien à notre plaisir, à cette beauté, à ce témoignage onirique.
.
Donc qu’est-ce que je disais ? Ah voui, un amour impossible, mais néanmoins depuis le premier regard jusqu’au dernier, toujours passionnel.
C’est tragique. C’est tragique parce que les sentiments entre la jeune et belle Daisy et le ridé Benjamin ont toujours été partagé, mais il y a cette distance entre eux, cette impossibilité de partager. Oh, et quelle intensité lorsque, [ sans te raconter le film, mais s’il ne devait rester qu’une scène, ce serait celle-là ] lorsqu’ils se revoient après une looongue séparation et lorsque tout, absolument tout est dans le regard Cate Blanchett ! L’Amour, le véritable Amour comme on ne peut plus oser l’espérer, mélé de cette atroce souffrance de revoir l’être aimé ! Elle meurt d’envie de tout plaquer pour se loger dans ses bras, elle en meurt de ne pouvoir s’autoriser cet abandon qui serait pourtant ce vers quoi l’Absolu nous pousse, elle en a le cœur déchiré de se rendre compte que le destin ne veut pas les rapprocher… Et nous aussi !
.
Oh j’en aurais eu la larmichette près de la pupille, Mon Adoré, tellement c’était bô… Tellement injuste. Et pourtant, il est bien connu que les histoires d’amour heureuses n’intéressent personne…
Tout s’explique alors ! Hihi
.
Un très grand film que voilà donc, avec une galerie de personnages tout aussi différents qu’attachants, que retrace Benjamin Button, fils d’un créateur de boutons, élevé dans une maison de retraite, ayant vécu la plus incroyable, et sûrement une des plus épanouissantes existences qui soient.
.
« Tu m’aimeras encore quand j’aurais des rides ?
- Tu m’aimeras encore quand j’aurais de l’acné ? »
Extrait d’un dialogue touchant qui se termine par une phrase unique et tellement vraie :
« On finit tous par porter des couches, Benjamin ! »
.
Tu dois aller le voir, Ô Hôte Curieux, tu dois y aller, car c’est une merveille du septième art, autant par les effets spéciaux que par les réflexions sur la vie et la mort qu’il engendre.

Un grand film, je n’ai rien à ajouter.
.


4 commentaires:

M. Ogre a dit…

... Je n'ai pas attendu votre billet, ma Très Aimable et Très Honorée Fée, pour songer à vous et avoir envie de me rendre en votre Divin Établissement ... J'ai simplement fait tout de mon mieux tandis que je vous disais songer à la nouvelle saison qui va poindre ... Mais ne vous retenez point quand votre plume me veut parler d'ancienne promesse que je vous ai faite de vous écrire tantôt ... Ne la retenez sur rien, car elle est admirable quand elle a la bride sur le cou ... Elle est comme l'Arioste : on aime ce qui finit et ce qui commence ; le sujet que vous prenez console de celui que vous quittez, et tout est agréable ... J'en retiens que vous êtes la plus gaie quand vos billets sont tristes ...

Si vous aviez soif d'être seule comme il me paraît l'être quelquefois, je vous dirais, par la Nature, ma Tès Noble Fée : venez en nos bois ; c'est une solitude parfaite, et un temps si beau encore, que j'y passe tous les jours jusqu'à la nuit à penser à vous ... Je pense à vous mille et dix mille fois avec une si grande tendresse que ce serait lui faire tant de croire que je la puisse écrire ...

Si j'étais en lieu, ma Chère et Très Aimée Fée, de vous donner conseil, je vous donnerais celui d'être heureuse, de vous abandonnez à de douces tendresses ... à de délicieux délices ... tandis que je sens poindre de l'amertume ... Je prendrai volontiers ce qui me revient en même temps qu'un verre en votre Divine et Sublime compagnie ... Vos airs tout comme votre beauté délicate illumineront les cieux ...

Quant à cet Amour-ci, quant à cette mort-là ... Les deux font toujours la paire à ce qu'il m'en semble ... Vous reconnaitrez sans peine qu'il n'est pas d'amour que la mort n'enjoigne de se réunir ... L'essence et la beauté de l'un tiennent au silence et à la consumation de l'autre ...
Aimer éperdument c'est accepter de mourir dans le regard de l'autre ... Se consumer ... disparaître ... et renaître dans cet amour ... Si vous l'acceptez, mourir pour vous serait la promesse de bonheur pour vous et pour l'autre ...

... Et c'est ainsi que je disparais pour ne point vous importuner ... c'est ainsi que je disparais pour que vous réclamiez ou que je disparaisse à jamais ...
Et je ne sors de mes bois qu'à la condition que vous apparaissiez toujours ...

Adieu, ma Très Noble et Très Aimée Fée ... La confiance que vous avez que j'aime passionnément vos publications m'oblige sensiblement, et me fait voir que vous êtes juste ...
Je vous tiens pour Muse en même temps que Notre Reine, (ou votre roi, comme bon il vous semblera), veille sur mes rêves ...

Tenez ... Je lève mon verre avec Émile ... à votre santé, à votre grâce et à votre gloire ...

Anonyme a dit…

le commentaire de Mr Ogre laisse songeuse, par sa dimension!
Un film qui me semble en effet intéressant, en tout cas ta critique donne envie d'aller le voir, bien qu'ici, il ne sera disponible que dans un an ou deux.

sullivane_oreily a dit…

absolutely true! Your words are pretty good to describe this unique movie.
Kiss

Elbereth a dit…

Monseigneur, s'il fallait attendre mille ans pour avoir un seul de vos billets, alors je braverais Chronos la tête haute et le coeur fier, le regard vers l'horizon, et mon pied sur une caisse. De cette pareille attitude que nous prenions pour contempler le monde, pour savourer l'Aventure.

Ne jouez point au sot avec moa. "Pour ne point m'importuner" que vous osez dire ! Je ne devrais même pas relever tiens ! Mais que voulez vous, derrière cette allure tenace se cache une sotte faiblesse... Face à vous. Face à votre esprit. Face à vos mots. Et ce serait déshonnorer notre amitié que de continuer à dire à quel point vous m'êtes indispensable.
Vous le savez pour les nombreuses fois où je me suis remise à vous, ainsi que pour tous ces moments où l'image ogresque est apparue à mon esprit. (sans forcément que vous le sachiez, et alors ?)

Aussi, permettez moa de passer sur ces choses que je ne sais pas dire, et qui nous ennuyeraient au plus haut point en tombant dans une platitude qui ne les qualifie pas. Jamais.

Je savais que la relation entre Eros et Thanatos vous tirerait quelques paroles, et je suis ravie, enchantée, honnorée que vous le fassiez ici. Et je vous rejoins sur un point, tout en citant ledit film : "nous devons perdre les gens que nous aimons... Sinon, comment savoir la valeur qu'ils ont à nos yeux ?"

Une idée tragique... Absolument vraie. Que je me refuse pourtant à cautionner... La jeunesse sûrement, me direz-vous, l'ingratitude de la jeunesse...